Les victimes de la répression policière à Bababé le 28 novembre dernier ont demandé aux autorités mauritaniennes d’agir pour que la torture ne soit plus une règle dans les commissariats de police en radiant les auteurs de tortures sur des manifestants pacifiques à Bababé lors d’une conférence de presse organisée ce samedi 28 décembre à Dakar.
Le 28 novembre 2021, des jeunes avaient organisé une manifestation pacifique pour commémorer la pendaison des 28 soldats négro-mauritaniens en 1990. Les éléments du commissariat de Bababé avaient réprimé les manifestants. Cinq parmi eux ont été grièvement blessés et évacués à Dakar pour recevoir des soins.
« Nous voulons savoir pourquoi ils ont agit de la sorte, se demande Abdoulaye Falilou Ba. Nous ne pouvons pas pardonner, regrette-t-il ».
Les victimes ont subi plusieurs formes de tortures. Thomas Sankara a perdu 10 dents et a une fracture aux niveaux de ses pieds et Seydou Hamidou Diallo a eu une fracture bifocale. Les autres ont eu des fractures au niveau de leurs jambes, bras et œil. « Nous ne demandons pas leur affectation, explique le porte-parole des victimes. Ils ne doivent pas continuer à travailler.
Nous demandons leur radiation pour qu’ils deviennent chômeurs … afin qu’ils puissent regretter ce qu’ils ont commis ».
Les victimes attendent leur retour en Mauritanie pour introduire une plainte pour traduire en justice les auteurs déjà identités.
« Yooltu Houjjama » est un mouvement fondé en 2015 à Bababé par des jeunes de la ville. Il œuvre dans la lutte contre les disparités socio-économiques en Mauritanie.
Le mouvement « Yooltu Houjjama » a organisé une conférence de presse conjointe avec les ressortissants de Ngawlé à Dakar. Ils ont lancé un appel aux organisations nationales et internationales d’agir pour mettre fin à l’expropriation foncière dans les régions de la vallée du fleuve Sénégal.
iodenews.com